Il y a environ deux semaines se tenait le populaire festival Osheaga à Montréal. Bien que l’événement soit terminé, on en entend certes encore parler à cause de quelques petites histoires qui ont fait les manchettes. Entre autres, celle du retard de Travis Scott et de l’annonce de la poursuite de la part d’une festivalière pour un retour collectif à cause de ladite annulation.
Une autre histoire se serait produite sur le terrain de l’événement. En effet, une personne se qualifiant de non binaire (donc qui ne se lie à aucun sexe) a vécu une mauvaise expérience au festival. Admiratrice de Florence and the Machine, la fan 22 ans a décidé de se présenter au concert en solo étant donné qu’aucun de ses amis n’était intéressé par ce concert.
Sur les lieux, alors qu’elle essayait de se trouver une place adéquate pour bien profiter du spectacle, les choses se sont mises à devenir très inconfortables. En effet, les festivaliers autour d’elle ont commencé à être déplaisants et surtout déplacés. Certains ont commencé à lui crier des noms et une bande d’hommes se sont même mis à agripper sa poitrine pendant que d’autres se tournaient vers d’autres parties de son corps. Ces hommes étaient accompagnés de jeunes femmes qui n’ont malheureusement rien fait pour aider la victime.
Apeurée par la situation, elle a finalement décidé de quitter les lieux. Dans son expérience, la festivalière précise qu’elle a rencontré seulement un garde de sécurité sur les deux heures passées sur le site de l’événement. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’elle a décidé de quitter les lieux; c’était le moyen le plus facile et le plus efficace pour mettre fin à l’harcèlement qu’elle subissait. Même si ça mettait tristement son spectacle en péril.
C’est finalement le père de celle-ci qui est venu la chercher à la station de métro la plus près. Dans les faits racontés, elle précise que sa présence à Osheaga est fréquente. En effet, cette dernière serait une habituée qui profiterait de l’événement toutes les années. Par contre, c’était la première fois qu’elle ne se sentait pas en sécurité. D’ailleurs, elle rajoute que c’était également la première fois qu’elle y mettait les pieds en adoptant une allure plus féminine que masculine.
À ce propos, le directeur des relations publiques et de presse d’Evenko se prononce. Il mentionne que l’entreprise est totalement contre ce type de comportement et que c’est une situation grave et complètement inacceptable. Il rajoute également que Osheaga contient certains employés, nommés les Hirondelles, qui sont formés pour agir en aide aux festivaliers vulnérables. Cette initiative avait été mise en place après l’obtention de résultats mentionnant que la majorité des membres de la communauté LGBTQ+ se faisait harceler dans les événements extérieurs de la ville.
C’est d’ailleurs une initiative qui fait rappeler à la Brigade Jaune créée par le FEQ, cette année.
Le père de la jeune fille a tenté de rejoindre Evenko pour obtenir un remboursement pour le billet qui n’aura pas été utilisé à ses intentions initiales. Malheureusement, il n’est pas parvenu à l’obtenir.
Dans le même sujet, ces résultats-chocs sont sortis, il y a peu, concernant le nombre de femmes harcelées sexuellement dans les festivals.
[via MontréalGazette]