Les dernières années ont été plutôt controversé pour Live Nation et sa filiale Ticketmaster qui se sont fait régulièrement pointer du doigt concernant les frais de service élevés, les tactiques de négociation avec les salles de spectacle et leur position monopolistique dans le domaine de la vente de billets.
Dans les derniers mois, la société a été critiquée par les législateurs et les fans, après que les systèmes de Ticketmaster se soient complètement écrasés lors de la mise en vente des billets de la dernière tournée de la chanteuse américaine Taylor Swift.
Live Nation a également été critiqué concernant le prix de certains billets, qui peuvent atteindre des milliers de dollars pour des artistes de premier plan comme Beyonce, Madonna, Elton John et Bruce Springsteen.
Le grand patron de Live Nation s’explique
Lors d’une récente apparition sur le podcast The Bob Lefsetz, le PDG de Live Nation, Michael Rapino a discuté de plusieurs sujets touchant l’industrie des spectacles et la vente de billets, adressant entre autres le sujet des frais de service et l’impact de l’inflation sur le prix des billets.
Pendant la conversation de deux heures, Rapino a expliqué que le prix des billets n’est pas fixé par son entreprise, mais par les artistes eux-mêmes, et qu’en moyenne, 80% des frais de service vont à la salle de spectacle plutôt qu’à Ticketmaster.
Les frais de service sont souvent un pourcentage désigné du coût réel du billet, ce qui signifie que plus le billet est cher, plus les frais sont élevés. Rapino a insisté sur le fait que les salles reçoivent la majorité des frais, même si on peut lire “frais de service Ticketmaster” sur la facture.
Rapino a décrit l’industrie de la vente de billets de spectacle comme étant “largement incomprise” et “une cible facile”. Il a cependant reconnu qu’il y avait des points à améliorer, et qu’il souhaitait regagner la confiance des fans.
“Je pense qu’en tant qu’industrie, nous devons probablement nous adapter un peu plus et réfléchir plus intelligemment à ce que sont les frais de service”, a reconnu Rapino. “Parce que je pense que, bien que ce soit justifié, ce n’est potentiellement pas totalement justifiable pour chaque catégorie de prix. Chez Live Nation, nous examinerons les prix des billets les plus bas et nous évaluerons si nous pouvons réduire les frais et nous s’assurer qu’ils sont défendables.”
Le PDG a aussi souligné que l’utilisation des prix “tout compris” (qui incluent tous les frais de service dans le prix global du billet) serait une bonne chose pour l’industrie. Cette pratique est déjà obligatoire au Québec depuis 2017. Il souhaiterait aussi que le prix des billets platines demeure sous les 1 000 $.
Il a également discuté de l’impact de l’inflation sur le prix des billets en général, précisant que la hausse du coût du carburant, de la main-d’œuvre, de l’éclairage et du transport a fait grimper les prix de 19 % depuis 2019.
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Pendant ce temps, Ticketmaster fait face à un recours collectif concernant la vente des billets pour la tournée It’s All a Blur de Drake.