Le président du Regroupement des Événements Majeurs Internationaux (REMI), Martin Roy, vient d’affirmer que plusieurs festivals du Québec pourraient disparaître dans les prochaines années si la situation actuelle ne change pas.
Le REMI est une organisation qui épaule plusieurs des plus grands festivals du Québec. Amnesia Rockfest, FEQ, Festival de Jazz de Montréal, Osheaga, Igloofest et autres. Son président sait donc de quoi il parle lorsqu’il fait une telle déclaration.
Au total, tous les membres du REMI, dont font partie tous les festivals mentionnés ci-haut, ont enregistré un déficit de 1,1% en 2013. Ils ont aussi enregistré une perte en 2014 et il semble que ce sera la même chose en 2015 selon M. Roy.
Cela veut donc dire que tous les grands festivals, même en comptant ceux qui font des millions de profits comme Osheaga, sont loin d’être profitables en général.
Le programme d’aide financière pour les festivals et événements touristiques a été diminué d’environ 15% dans les deux dernières années. Le financement public pour les événements majeurs internationaux a également diminué de 24% à 16% dans les dernières années. De plus, la SODEC a annoncé des compressions de 6 à 12% des subventions versées à plusieurs des festivals du REMI en juillet dernier.
Bref, la situation des festivals au Québec est loin d’être aussi rose que certains le laissent croire. On sait que Woodstock en Beauce est passé très près de mourir, l’année dernière, et à voir ce que Martin Roy affirme, plusieurs autres festivals pourraient disparaître dans les prochaines années si la situation ne change pas.
Peu importe si vous êtes un fan de musique métal, rock, rap ou EDM, je crois que tout le monde peut s’entendre sur le fait que les festivals de musique sont une fierté du Québec. Rares sont les endroits dans le monde aussi petit que les 8 millions d’habitants du Québec qui attirent autant de festivals diversifiés en quelques mois.
Pendant ce temps, le festival Expo-Québec est loin d’être sûr de revenir en 2016.
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Aime la page de 99scenes pour ne rien manquer des festivals de musique du Québec.
[Via Le Devoir – crédit photo : Canadian Nightlife]