Un conflit entre les commerçants du quartier des spectacles de Montréal et les organisateurs de festivals montréalais à récemment été dévoilé au public. En effet, ces derniers exigeraient des commerçants qu’ils leur versent une contribution financière supplémentaire de 5 millions $ pour les aider à pallier à la diminution de leurs revenus.
Les discussions auraient eu lieu entre les promoteurs et quelques propriétaires des plus importants immeubles commerciaux du coin. Le montant de 5 millions $, qui a été dévoilé par une source anonyme impliquée dans les négociations, n’a pas été confirmé par aucune des parties.
Le PDG de l’Équipe Spectra, un des plus importants organisateurs de festival du quartier, a seulement dit qu’il était « possible » que ce montant ait été énoncé. Selon lui, les organisateurs seraient en mode consultation depuis plusieurs années déjà.
« Depuis 10 ans, on capte moins les revenus des gens qui viennent sur nos sites, tout simplement parce qu’il y a plus de restaurateurs », a-t-il dit.
Les propriétaires du quartier, pour leur part, n’ont pas l’intention de céder à ces demandes qu’ils affirment trouver particulièrement exagérées et inacceptables. Selon le propriétaire d’un restaurant du quartier des spectacles, les commerçants gagnent nettement moins que les promoteurs de spectacles. « C’est inacceptable d’aller taper sur les petits commerçants », a-t-il affirmé.
Le financement des festivals par le gouvernement municipal
Selon des informations recueillies par TVA Nouvelles, les quatre plus gros festivals impliqués dans les négociations, soit le Festival de jazz, Juste pour Rire, Montréal en Lumière et les Francos de Montréal auraient reçu plus de 311 millions $ en fonds publics depuis 2012 pour aider à financer leurs activités.
Également, on peut ajouter à ce montant astronomique les coûts de l’aménagement et de la promotion de la place des spectacles, là où à lieux la plupart des activités de ces festivals, qui s’élèvent à 232,5 millions $.
L’équipe Spectra tenait à rappeler qu’ils autofinancent 80 % de leurs activités, mais qu’ils doivent trouver un moyen de pallier à la baisse de leurs revenus en augmentant leurs performances économiques.
Les festivals pourraient envisager de déménager leurs activités ailleurs s’ils ne sont pas en mesure de trouver le financement nécessaire.
Pendant ce temps, le festival punk 77 Montréal a dévoilé sa programmation.
[ Via Journal de Montréal]