Le véritable impact environnemental de la saison des festivals au Québec

FEQ Festival d'ete de quebec

Le premier week-end du Festival d’été est déjà bientôt complété et de nombreux autres festivals de musiques québécois ont eu lieu ou auront lieu prochainement cet été. Tout le monde est bien excité à l’idée de participer aux festivités, mais on oublie souvent le coût environnemental associé à ce type d’événements.

Évidemment, on ne peut pas se mettre la tête dans le sable et penser qu’il n’y a pas d’impacts sur l’environnement liés à la saison des festivals au Québec. Que ce soit le transport pour s’y rendre, les contenants que l’on utilise pour boire ou même les installations en soi, tout ça laisse une trace et elle n’est malheureusement pas négligeable.

Différentes recherches ont été menées sur le sujet et les résultats sont éloquents : une grande partie de l’impact environnemental des festivals provient de la production de gaz à effet de serre qui eux sont générés en grande partie par les moteurs des véhicules qui doivent transporter le matériel, aider à monter les installations et effectuer le déplacement des employés, musiciens et festivaliers. Il y a également une grande quantité de génératrices qui servent à alimenter en électricité les installations temporaires des sites.

Par la suite, l’autre gros morceau des dégâts est causé par les déchets produits en quantités astronomiques lors du déroulement des festivals. Ceux-ci comptent pour environ 35% de l’empreinte carbone laissée par un festival. Une quantité infinie d’objets à usage unique sont utilisés par l’organisation et les festivaliers lors des périodes de festivités. On peut penser aux canettes, verres en plastique, pailles et autres objets jetables qui sont utilisés pour abreuver les festivaliers, mais également au matériel promotionnel qui ne sera pas réutilisé d’années en années et au gaspillage alimentaire.  La gestion des déchets est donc un véritable casse-tête pour les promoteurs de festival qui essaient tant bien que mal d’en diminuer les répercussions.

Une autre chose qui pollue énormément, mais qui passe trop souvent sous silence sont les feux d’artifice. En plus de libérer des gaz à effet de serre, les particules utilisées pour produire les couleurs se dispersent également dans l’air et celles-ci peuvent provoquer, en grande quantité, des problèmes de santé (au niveau de la peau, du système respiratoire et des intestins). D’ailleurs, le Festival d’Été de Québec avait annoncé au début du festival qu’il y aurait un nombre record de fusées lumineuses qui seraient lancées dans le ciel pendant les 11 jours du festival. Un impact visuel assuré qui laissera assurément sa trace.

On sait donc que de profiter des festivités lors de ces événements font de nous des complices à cette nuisance environnementale, mais on peut au moins se consoler en pensant aux nombreuses initiatives vertes qui ont été adoptées par les gros festivals du Québec dans les dernières années dont le FEQ qui mise sur la promotion des transports actifs et sur le recyclage et le Festif! de Baie-St-Paul qui est un réel exemple à suivre en matière de festival écoresponsable.

[Via Radio-Canada] 

Pendant ce temps, Plus de 60 festivals dans le monde viennent de bannir les tentes à utilisations uniques en 2019