Le site de revente Billets.ca est dans l’eau chaude. Selon ce qu’on apprend dans La Presse, le PDG de l’entreprise de divertissement, Éric Bussières, aurait reçu un total de 26 constats de l’Office de la protection du consommateur (OPC) – 13 adressées personnellement à lui et 13 adressées à sa compagnie – dans la dernière année concernant des pratiques sur le site de revente.
L’entreprise devra répondre de ses actes présumés à partir du 10 novembre, alors que s’entamera un procès intenté par l’Office de la protection du consommateur (OPC) à la Cour du Québec.
Les pratiques reprochées par le Directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP) à Billets.ca seraient d’avoir vendu des billets de spectacle à un prix supérieur à celui annoncé par le vendeur et d’avoir revendu des billets qui n’étaient pas en sa possession ou sous son contrôle, deux pratiques interdites par la Loi sur la protection du consommateur.
Bien que les faits reprochés viseraient deux entités – le PDG personnellement et son entreprise Billets.ca – le DPCP et la défenderesse ont convenu ensemble qu’il n’y aurait qu’un seul procès à propos de la plateforme de revente, mais que le verdict final se répercuterait sur son dirigeant Éric Bussières.
Le procès devrait se conclure le 23 janvier 2026.
L’enquête de l’OPC aurait débuté en novembre 2022 et aurait notamment inclue une opération ”Zénith” qui ciblait la salle de spectacle de Saint-Eustache portant ce nom. Selon cette opération, Billets.ca aurait majoré des prix de billets sans l’autorisation des producteurs de la salle en question.
Durant le procès au tribunal, le DPCP tentera de prouver que Billets.ca, qui est considérée comme un ”commerçant” au sens de la loi, aurait mis en place un stratagème. Chaque infraction visant la plateforme de revente s’accompagne d’amendes pouvant atteindre 100 000 $ pour l’entreprise et 15 000$ pour son PDG Éric Bussières.
Rappelons que Billets.ca est l’une des plus grandes entreprises de revente de billets au Québec. Ces entreprises sont souvent décriées tant par les consommateurs que par les acteurs du monde culturel.
Par exemple, lors de l’envoi des infractions à Billets.ca en 2024, l’Association québécoise de l’industrie du disque, du spectacle et de la vidéo (ADISQ) s’était réjouie des actions entreprises par l’OPC.
On suivra donc ce dossier dans les prochains mois afin de voir si l’entreprise sera reconnue coupable ou innocente.
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Pendant ce temps, Ticketmaster aurait une pratique illégale au Canada pour empêcher ses clients de la poursuivre.
