Le chanteur d’Arcade Fire, Win Butler, est accusé d’inconduite sexuelle par plusieurs femmes

Butler a répondu aux allégations via une longue déclaration, affirmant qu’il s’agissait de “relations consensuelles en dehors de son mariage” avec sa femme Régine Chassagne.

Win Butler, le leader du groupe rock montréalais Arcade Fire, est accusé d’inconduite sexuelle par quatre personnes.

Trois des accusatrices sont des femmes qui disent être des admiratrices dévouées du groupe et affirment que l’inconduite s’est produite entre 2016 et 2020 alors qu’elles avaient entre 18 et 23 ans et que Butler avait entre 36 et 39 ans. Une quatrième accusatrice allègue que Butler l’a agressé sexuellement deux fois en 2015, alors qu’elle avait 21 ans et que le chanteur avait 34 ans.

Butler est marié avec Régine Chassagne, qui est aussi membre d’Arcade Fire, et ce depuis 2003.

Butler a nié les allégations d’inconduite sexuelle, affirmant qu’il avait eu “des relations consensuelles en dehors de son mariage”, selon les déclarations qu’il a fournies à Pitchfork.

Les quatre femmes ont déclaré que Butler les avait d’abord contactés via les réseaux sociaux avant de les rencontrer en personne. L’une des femmes a déclaré que Butler lui a envoyé des photos de ses parties génitales contre son gré.

Une des victimes alléguées a décrit qu’après avoir communiqué pour la première fois avec Butler sur Instagram après un concert d’Arcade Fire à Montréal, les deux se sont échangés des sextos et on fait des appels vidéo avant d’avoir des relations sexuelles à plusieurs occasions. La relation est devenue tellement toxique pour la femme que celle-ci a tenté de se suicider après avoir eu une relation sexuelle avec Butler à Vancouver en 2017.

Une autre des accusatrices, une étudiante en art de 21 ans à l’époque, a déclaré avoir rencontré Butler en janvier 2015 lorsque le groupe jouait à Montréal. Les deux ont échangé leurs coordonnées et se sont rencontrés en février, où elle allègue que Butler l’a touché de manière inappropriée sans son consentement. Deux jours plus tard, il s’est présenté à son appartement: “Il m’a plaqué contre le mur, a touché mon corps de manière agressive et a enfoncé sa langue dans ma gorge”, a-t-elle déclaré.

Dans sa réponse, Butler a qualifié son mariage de “non conventionnel” et a déclaré que les relations avec les quatre accusatrices étaient “de courte durée”, ajoutant que “chacune de ces interactions avait été mutuelle et toujours entre adultes consentants”.

“Je n’ai jamais touché une femme contre son gré, et toute allégation affirmant le contraire est tout simplement fausse. Je nie toutes les allégations selon lesquelles je me serais imposé à une femme ou aurait exigé des faveurs sexuelles. Cela, simplement et sans équivoque, ne s’est jamais produit”, a-t-il déclaré.

Sa femme, Régine Chassagne, pour sa part, défend son mari avec vigueur.

Butler, a-t-elle expliqué dans une déclaration à Pitchfork, est “mon âme sœur, mon partenaire d’écriture, mon mari et le père de mon beau garçon. Il est mon partenaire dans la vie et dans la musique depuis 20 ans.”

Elle a poursuivi en disant: “Je sais ce qu’il y a dans son cœur, et je sais qu’il n’a jamais touché et ne toucherait jamais une femme sans son consentement et je suis certaine qu’il ne l’a jamais fait. Je l’aime et j’aime la vie que nous avons créée ensemble.”

Laura Eldeiry, la publiciste du groupe, a refusé de commenter l’affaire.

Arcade Fire débutera une tournée européenne mardi, suivi d’une tournée en Amérique du Nord qui se terminera par un spectacle au Centre Bell de Montréal le 3 décembre prochain.

[Via Pitchfork]

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