La Régie des alcools, des courses et des jeux (RACJ) a finalement rendu son jugement dans le cas du Beachclub. Le permis d’alcool du club de Pointe-Calumet a été suspendu pour 20 jours au printemps 2021.
Le dossier du Beachclub devant la RACJ durait depuis plusieurs mois. Au final, le BC ne pourra donc pas vendre d’alcool lors de l’ouverture de sa saison 2021. Le permis est suspendu pendant 20 jours à partir du 21 mai 2021.
Le jugement a été rendu public cette semaine. On peut lire que le Tribunal et la RAJC considèrent le Beachclub coupable de 93 manquements. Les faits reprochés sont de 2015 à 2018.
Selon La Régie des alcools, des courses et des jeux (et rapporté par La Presse), les manquements sont assez graves pour que le permis du Beachclub soit suspendu pendant 40 jours. En raison de la pandémie et la fermeture complète du BC en 2020, la sanction a été réduite de moitié.
On peut lire que le Beachclub a créé une ambiance de “festival débridé” et qu’il n’a pas pris les mesures pour contrer “les excès et les problèmes qui s’en suivent”.
Il est aussi question du cas de l’homme qui est mort au BC en 2015. On mentionne que les agents de sécurité, lorsque prévenus de la disparition de l’homme en question, réagissent “mollement” et l’invitent à “chercher la victime ailleurs”. C’est finalement 20 minutes plus tard que le corps a été retrouvé sans vie dans l’eau à proximité de la petite île où se déroulent les concerts.
Il y a aussi l’événement du 31 juillet 2017, alors qu’un piéton est heurté mortellement par une voiture qui se sauvait de la police.
Dans le rapport, on peut lire que les 2 hommes et la femme qui étaient dans le véhicule s’étaient “crinqués” pour leur journée au Beachclub et l’un d’eux avoue qu’il avait consommé “15 verres d’alcool et du cannabis” en se rendant à Pointe-Calumet.
Le rapport de 42 pages du RAJQ mentionne aussi que le Beachclub incite à “des comportements excessifs de la part de certains de ses clients”.
Le jugement précise que le BC a effectué des changements afin de contrer les manquements reprochés, mais que ceux-ci étaient “modestes et tardifs”. Il est question d’un cas où les propriétaires du Beachclub ont installé des fontaines d’eau à “contrecoeur” puisqu’ils se plaignaient que ceci ferait baisser leurs ventes d’alcool.
Le Beachclub n’a pas commenté le jugement à La Presse.
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Pendant ce temps, Olivier Primeau et le Beachclub vont organiser « le plus gros party de l’histoire » quand le Coronavirus va être terminé.
[Source : La Presse]