Entrevue // Alex Martel revient sur la tournée de Deadly Apples avec Marilyn Manson et Rob Zombie et le futur du Rockfest

alex martel marilyn manson

Alex Martel est reconnu pour être le fondateur du Rockfest de Montebello. Depuis 2 ans, son groupe Deadly Apples est revenu sur scène et il a fait le tour du monde en jouant avec des groupes comme Limp Bizkit, Deftones, Thirty Seconds To Mars, Korn, Prophets Of Rage et autres. Le groupe vient tout juste de terminer une tournée estivale partout en Amérique du Nord avec Marilyn Manson et Rob Zombie. Entrevue avec Alex Martel sur cette tournée ainsi que l’avenir du Rockfest.

Ton groupe Deadly Apples vient de compléter une tournée de 40 dates avec Marilyn Manson et Rob Zombie. Comment s’est passée la tournée?

C’était vraiment une expérience extraordinaire de passer deux mois avec eux et jouer devant 10-15 000 personnes chaque soir dans les amphithéâtres et arénas des États-Unis. Deadly Apples a maintenant une base de fans établie dans ce marché et on va continuer de bâtir là-dessus. On a eu d’excellentes critiques dans les médias américains, dont une belle mention dans Billboard. On a fait nos preuves auprès des gens de l’industrie, ce qui nous permet maintenant de nous entourer d’une équipe solide pour la suite des choses plutôt que de tout faire moi-même.

Est-ce que Marilyn Manson s’est vraiment fait enlever des côtes?

Oui, c’est moi-même qui l’a opéré!

Sans farce, c’était comment de côtoyer Manson et les autres personnalités comme Lars Ulrich de Metallica, Norman Reedus de Walking Dead et l’acteur Danny Trejo qui sont passés à l’un ou l’autre des concerts?

Manson et Zombie ont été super gentils et accueillants avec nous. J’ai surtout passé du temps avec Manson, qui m’a un peu pris sous son aile. Ce sont des héros de jeunesse pour moi. Sinon, c’est toujours cool de regarder sur le côté de la scène pendant qu’on joue et voir quelqu’un comme James Iha de Smashing Pumpkins ou Ron Jeremy haha. On a définitivement été vus par des gens très connus et c’est un grand sentiment de reconnaissance.

alex martel lars ulrich

Quelles ont été les meilleures villes pour vous?

La réaction a été vraiment folle partout, les fans étaient surpris. Je crois que les gens ne s’attendent jamais à grand-chose venant d’une première partie et ils ont reçu un coup de poing sur la gueule en nous voyant. Notre son est assez unique et ‘loud’ sans être métal. Notre prestation live est vraiment très énergique, intense et agressive. Parmi mes shows préférés, je dirais que ceux au Pepsi Center de Denver et au MGM Grand Arena de Las Vegas étaient vraiment solides. Celui de Toronto était spécial car c’était le seul au Canada pour nous, donc notre “hometown show” dans un sens, avec un accueil incroyable. Sinon, je dirais que St. Louis, Myrtle Beach, Phoenix et Atlanta m’ont marqué.

Et quelles ont été les pires villes?

Les pires étaient dues à la température et non aux foules. Austin au Texas était dans un amphithéâtre non couvert, on avait le soleil en pleine face et il faisait 40 degrés, c’était pénible. Il fallait laisser le micro à l’ombre avant de commencer, sinon c’était brûlant. Des pédales d’effets ont fondu, des gens sortaient en ambulance, etc. Sinon, on faisait un festival de radio à Columbus avec Manson, Jonathan Davis de Korn et les Melvins, avec une température semblable et un amphithéâtre non couvert semblable. Mais à part la chaleur extrême sur quelques dates, toutes les villes étaient géniales.

Comment dirais-tu que les foules aux États-Unis se comparent au Québec?

Ça dépend des villes. Je crois que les foules au Mexique et en Amérique du Sud sont les plus folles à date pour Deadly Apples, mais je dois dire que notre prestation au Rockfest 2018 était complètement malade. La foule était aussi déchaînée et massive que ce qu’on a au Mexique. Nul n’est prophète dans son pays, mais c’était vraiment un moment de fierté pour moi d’avoir enfin une reconnaissance envers DA chez nous au Québec, et littéralement chez moi à Montebello.

deadly apples live

As-tu des histoires de la tournée à raconter?

Deux mois avec Manson et Zombie… il y en a trop, mais elles ne sont pas vraiment racontables! Je peux mentionner que notre chauffeur d’autobus a fait une crise cardiaque en conduisant et la compagnie d’autobus n’a pas envoyé de chauffeur remplaçant avant deux jours. On a donc dû trouver des voitures de location à la dernière seconde et conduire en toute vitesse de NYC à Boston pour arriver juste à temps pour jouer, puis revenir en voiture à NYC le soir même. Et parlant de NYC, une méga tempête a débuté juste après notre set, puis le reste du show a été annulé. On a donc ‘headliné’ un show d’amphithéâtre à NYC comme disait le gérant de Rob et Manson à la blague!

Par rapport à Deadly Apples, qu’est-ce que le futur vous réserve? Avez-vous des plans de faire un album et d’autres tournées?

Je suis présentement à Los Angeles et je finalise des ententes par rapport aux projets futurs du band. Notre album Petty devrait sortir dans les prochains mois, on a déjà sorti quatre chansons de l’album sur Spotify et ailleurs. On travaille aussi déjà sur un autre album qui sortira éventuellement. Pour ce qui est des tournées, on va faire quelques trucs cet automne, dont possiblement au Québec, mais c’est surtout en 2019 que ça va recommencer.

Le Rockfest a annoncé qu’il se plaçait sous la protection de la Loi sur la faillite et l’insolvabilité quelques jours après son édition 2018 en juin dernier. Vous avez aussi lancé un mouvement #sauvonslerockfest depuis. En ce moment, où en êtes-vous par rapport au futur du Rockfest?

Ce n’est pas une situation plaisante pour personne, mais ça avance lentement. J’ai passé mes journées tout l’été à travailler sur ce dossier, avant de rocker le soir… tout un contraste. Essentiellement, c’est la firme KPMG qui est responsable de restructurer l’événement et trouver des nouveaux investisseurs afin de régler la situation de 2018 et assurer l’avenir du festival. Les discussions se poursuivent avec différents partenaires potentiels, alors j’espère qu’il y aura un dénouement prochainement. Il faut comprendre que je suis un partenaire minoritaire depuis 3 ans. Mon pouvoir est donc limité, mais je fais mon possible pour que les choses se règlent et je reste confiant quant à l’avenir.

Parlant du futur, tu as rencontré Olivier Primeau peu de temps avant de partir en tournée. Quel était le but de cette rencontre? Est-ce qu’il pourrait devenir un investisseur du Rockfest?

Il fait partie des personnes qui ont démontré de l’intérêt et avec qui nous avons des discussions présentement, donc rien n’est impossible. Comme les gens paniquent facilement en ligne, je tiens à rassurer tout le monde que le Rockfest ne deviendrait pas un Beachclub advenant un partenariat, tout comme ça ne deviendrait pas un festival country advenant un partenariat avec le festival de St-Tite!

Que penses-tu du soutien des festivaliers depuis que la nouvelle est sortie?

Je suis vraiment touché par le soutien, ça démontre à quel point les festivaliers ont le Rockfest dans leur cœur. Je crois aussi que les gens comprennent enfin que ce n’était pas des blagues quand je disais que c’est un domaine extrêmement difficile et que les festivals sont loin de rouler sur l’or. Je l’ai toujours fait par passion, sinon j’aurais arrêté il y a longtemps. C’est pour eux que je continue de me battre.

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La suite des choses sera intéressante à suivre pour le Rockfest. Plus de nouvelles viendront dans les prochaines semaines/mois à ce sujet.

La musique de Deadly Apples est sur Spotify, Apple Music et toutes les autres plateformes de streaming. Suivez le groupe sur Facebook (facebook.com/deadlyapples) et Instagram (instagram.com/deadlyapples).

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En succès souvenir, revoici toutes les meilleures photos des fans au dernier Rockfest 2018. À voir dans la galerie au bas de l’article.

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