Découverte musicale : La symbiose Fire/Works

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Forts d’un premier opus autoproduit, voilà maintenant que les nouveaux protégés de Coyote Records s’apprêtent à sortir un deuxième effort. Découvrez le secret le mieux gardé de Montréal, Fire/Works.

Découverte musicale #24 : Fire/Works

Quand j’étais au cégep, il y avait ce cours «Mythe et Littérature» une fois semaine le matin à 8h. Ce genre de cours qui aurait pu être intéressant s’il n’avait pas été placé aussi tôt dans la grille horaire d’une cégépienne…

Un de ces pénibles matins, une lecture a su éveiller mon esprit somnolant en me sortant brusquement de mon état quasi comateux : «Le banquet» de Platon.

Notre nature était autrefois différente : il y avait trois catégories d’êtres humains, le mâle, la femelle, et l’androgyne. De plus, chaque être humain était en fait une sphère avec quatre mains, quatre jambes et deux visages sur une tête unique, quatre oreilles, deux sexes, etc. Les humains se déplaçaient en avant ou en arrière, et, pour courir, ils faisaient des révolutions sur leurs huit membres. Le mâle était un enfant du Soleil, la femelle de la terre, et l’androgyne de la Lune. Leur force et leur orgueil étaient immenses. Désireux de prendre la place des dieux, ils tentèrent de monter jusqu’au ciel pour les y combattre. Zeus trouva un moyen de les affaiblir sans les tuer, ne voulant pas anéantir la race comme il avait pu le faire avec les Titans : il les coupa en deux. Il demanda ensuite à Apollon de retourner leur visage et de coudre le ventre et le nombril du côté de la coupure.

Mais chaque morceau, regrettant sa moitié, tentait de s’unir à elle : ils s’enlaçaient en désirant se confondre et mouraient de faim et d’inaction. Zeus décida donc de déplacer les organes sexuels à l’avant du corps. Ainsi, alors que les humains surgissaient auparavant de la terre, un engendrement mutuel fut rendu possible par l’accouplement d’un homme et d’une femme. Alors, les hommes qui aimaient les femmes et les femmes qui aiment les hommes permettraient la perpétuité de la race.

L’implantation de l’amour dans l’être humain est donc ancienne. C’est l’amour de deux êtres qui tentent de n’en faire qu’un pour guérir la nature humaine : nous sommes la moitié d’un être humain, et nous cherchons sans cesse notre moitié, de l’autre sexe ou du même sexe que nous.

Quand nous rencontrons notre moitié, nous sommes frappés d’un sentiment d’affection et d’amour : nous refusons alors d’en être séparés. Qu’attendent-ils donc, ceux qui passent leur vie ensemble? Ce n’est certes pas la jouissance sexuelle. C’est quelque chose que souhaite l’âme, qu’elle ne saurait exprimer ; et pourtant elle le devine : ce qu’elle souhaite, c’est se fondre le plus possible dans l’autre pour former un même être. C’est cela que nous souhaitons tous, nous transformer en un être unique. Personne ne le refuserait, car personne ne souhaite autre chose.

 Pour moi Fire/Works c’est un peu la transposition de ce concept, musicalement parlant. La rencontre de Jonathan Peters et David Lagacé, qui faisaient jusqu’alors cavalier seul, a été déterminante. Naturellement, les deux multi-instrumentistes ont unis leurs forces, et dans une symbiose parfaite est né E.P.1. , premier balbutiement sur disque du duo.

La signification du nom Fire/Works ajoute aussi à cette fusion : Fire = passion, et Works = travail. Addition qui créé des artifices.

Peters et Lagacé ont ensuite auto produit un premier disque Grand Voyageur, paru en 2012 et qui fût une véritable plaque tournante pour le duo. Grands lauréats de la cuvée 2011 du Festival Diapason, ils ont fait l’unanimité en raflant tous les prix.  Ils ont ensuite obtenu un succès sans équivoque au Festival de musique émergente en Abitibi, en plus d’assurer la première partie du groupe Half Moon Run en tournée, en plus d’apparaître dans différents médias tels que sur la chaîne Musiqueplus.

Grand Voyageur est un album très acoustique, voire même intimiste, introspectif.  Un son «cinematic folk»,  propre au duo.  Un disque planant qui s’écoute d’une traite. À découvrir absolument…

Ce n’est que ce printemps (29 avril) que Fire/Works présentera (enfin) un nouveau disque à paraître sous la bannière Coyote Records (Karim Ouellet, Mauve, Klô Pelgag).  Yann Perreau ajoute même sa touche à la batterie… 

La page Facebook de Fire/Works

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