Ce New-Yorkais d’adoption ne fait qu’à sa tête. Il fait partie de ces artistes animés par une soif de liberté et il sait s’en servir à bon escient… Transformant les obstacles en défi, et les malheurs en inspiration… voici la petite histoire de Blood Orange.

Découverte musicale #18 : Blood Orange

En ce début de nouvelle année, la plupart des gens se donnent bonne conscience en prenant des résolutions qu’ils réussiront à tenir que quelques temps.

D’autres ont besoin de renaître de leurs cendres après une année difficile. Certains décident d’effectuer un grand virage, en changeant leur vie du tout au tout. D’autres tournent la page tandis que certains ne font que poursuivre leur route.

Pour ma part, j’ai choisi la constance, avec évidemment quelques projets bouillonnants entre les mains qui, je l’espère, prendront forme au cours de 2014.

Devonté Hynes, alias Blood Orange, est l’une de ces personnes qui devront recommencer tout à zéro cette année. Le 17 décembre dernier, fatalité de la vie, son appartement a été la proie des flammes et… il a tout perdu.

«La nuit dernière, l’impensable est arrivé. Mon appartement entier a brûlé pendant que j’étais absent. J’ai perdu tout ce que j’avais. Mes bandes originales, mes disques durs…. mes vêtements, mes effets sentimentaux. Tout ce que j’avais dans la vie a disparu. Mon chien est mort dans l’incendie. Je t’aimerai pour toujours, Cupid. Tu me manques. Je n’ai toujours pas de téléphone, n’hésitez pas à m’envoyer un e-mail si vous avez besoin de me contacter. Je vais avoir besoin de temps. Merci», a-t-il écrit sur son compte Twitter.

Il s’agit d’une deuxième rude épreuve pour ce Londonien maintenant établi à New-York, alors qu’une opération a bien failli lui coûter sa voix. Autrefois connu sous le nom de Lightspeed Champion, le britannique s’est toutefois relevé et est revenu plus fort, cette fois sous le pseudo Blood Orange.

Ce génie a longtemps travaillé dans l’ombre en prêtant son talent à différents artistes tels que Florence And The Machine, Kylie Minogue ou Britney Spears.

Multi-instrumentiste, arrangeur, chanteur et réalisateur, Blood Orange a toujours su orchestrer les références vintage, les cuivres, la pop, et les influences R’n’B et hip-hop.

C’est toutefois ce titre l’a véritablement révélé…

Thumbs up aux bonus lyrics qui défilent dans la vidéo!

Fort d’un premier opus, Coastal Groove, c’est sans aucune doute son second, Cupid Deluxe, qui a marqué un tournant dans sa prolifique carrière, (même s’il n’est âgé que de 28 ans)…

Cette chanson est la seule du premier disque qui sort véritablement du lot et qui se rapproche davantage de ce qu’il nous a offert sur Cupid Deluxe.

Ironie du sort, dans cette vidéo au sujet du disque, il mentionne : «Une grande partie de l’album parle de transitions, de changements de vie. Passer d’une position stable à une autre, instable.»

Et ces paroles me parlent… et me prouvent encore une fois que la vie, peu importe ce qui arrive, est bien faite.

Que les flammes ravagent votre appartement où qu’une opération vous ampute de votre instrument de travail de prédilection, je persiste à croire que tous ces obstacles, toutes ces épreuves, tous ces moments noirs ont une raison d’être. Si bien qu’ils finissent toujours par devenir les précurseurs de projets, d’idées, de rencontres, de réflexions, et d’apprentissages qui prendront, au final, un sens très significatif tôt ou tard dans notre minuscule existence…

La page Facebook de Blood Orange

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