Dans Mes Oreilles cette semaine : “Le Treizième Étage” de Louis-Jean Cormier

Cette semaine à notre nouvelle chronique critique CD Dans Mes Oreilles, on vous présente Le Treizième Étage de Louis-Jean Cormier, le projet solo du chanteur de Karkwa. Un bon disque en français, 100% d’ici. Lisez notre critique dans “lire la suite”.

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Louis-Jean Cormier – Le Treizième Étage
18 septembre 2012
Simone Records / Select

Au Québec, se faire louanger par les critiques n’est pas assurément gage de succès populaire. En tant qu’artiste, tu peux passer 15 ans à te faire dire que t’es beau pis que t’es bon pis rester «underground » pareil. Louis-Jean Cormier était jusqu’à tout récemment cet artiste-là, aimé intensément par une minorité de personnes. Pour la critique de son premier album solo, Le Treizième Étage, je ne ferai pas de comparaison avec Karkwa, pour deux raisons. Primo, je trippe pas sur le groupe, je trouve leur musique et leurs paroles  souvent trop complexes et marginales pour qu’elles viennent me toucher. Segundo, l’intérêt de la critique n’est pas de savoir à quel point le nouveau produit de Louis-Jean ressemble ou diverge de son ancien stock, mais plutôt de savoir si on trouve ça bon !

Mes coups de cœur :

1. J’Haïs Les Happy Ends : La chanson est contradictoire, autant dans les paroles que dans la musicalité, et ça marche super bien dans mon cas ! La distortion et les harmonies se complètent à merveille dans la chanson la plus rock de l’album. Dans le même style : La Cassette, Bull’s Eye, Tout le monde en même temps.

2. Les Chansons Folles : Ma pièce préférée de l’album. Une belle pièce douce, qui respire, qui transporte. Elle est aussi très naturelle dans ce cd qui tend à surproduire des balades qui pourraient être tellement simples ! Elle me fait penser à du Vincent Vallières, ce qui est plus qu’un compliment ! Dans le même style : L’ascenseur, Un Monstre, L’air.

3. Le Cœur En Téflon : C’est drôle à dire, mais cette chanson-là est plutôt pop. Le refrain est mélodique et punchy, la fin très bien ficellée et l’intensité grandissante. Si j’avais à présenter l’album à un ami, je présenterais Le cœur en téflon en premier, parce qu’elle rassemble beaucoup des styles véhiculés sur le cd.

Mes déceptions :

1. Un Monstre : J’écrivais tantôt que plusieurs simplicités avaient été surproduites, à mon goût évidemment. Un Monstre est le meilleur exemple. La mélodie de la guitare est magnifique. La voix de Louis-Jean est douce comme du miel. MAIS, malheureusement, ce qu’il y a de plus beau dans la chanson se dissipe sous les cris des baleines et les bruits fantomatiques. Si je pouvais demander une question à Louis-Jean Cormier, ce serait celle-ci : « En éliminant tous les effets dans la voix, est-ce qu’on y verrait plus clair ? »

Vous pouvez suivre Louis-Jean Cormier sur son site web louisjeancormier.com pour les dates de spectacles et le streaming complet de son album (très belle générosité d’ailleurs !)

Nombre d’étoiles : 4/5

Louis-Jean Cormier – L’Ascenseur

Autre clip de LJC pour une série à Radio-Canada. Bravo à Catherine St-Laurent, l’actrice avec Louis-Jean. Disponible ici.

Autres critiques Dans Mes Oreilles :

-Mumford & Sons – Babel

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