Critique CD – Lana Del Rey « Ultraviolence »

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Polydor/Interscope 2014

Avec le succès retentissant obtenu par Born To Die autant au niveau commercial qu’artistique, tous les yeux sont rivés sur Lana Del Rey pour la sortie de son troisième long jeu. Réalisé par nul autre que Dan Auerbach des Black Keys, Ultraviolence nous transporte dans un univers au rythme planant et tourmenté. Si le phrasé hip-hop est encore et toujours présent dans les mélodies de la chanteuse, les sonorités penchent davantage vers un rock atmosphérique.

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Pochette du single Ultraviolence

Dès les premières notes de Cruel World, on discerne l’apport stylistique du réalisateur dans les guitares et les voix. On reconnaît le côté distortionné trash présent dans la musique des Black Keys et actuellement très en vogue dans différents courants musicaux autant populaires qu’émergents. La chanson propose un texte imagé et troublant; une sublime entrée en matière. Sur le titre éponyme Ultraviolence, on se met dans la peau d’une femme victime de violence conjugale qui vit dans le déni. « He hit me and it felt like a kiss ». Le titre est un des seuls où on peut entendre un orchestre à corde, pourtant une marque de commerce sur Born To Die.

Shades of Cool colle à perfection avec l’attitude mystérieuse et envoûtante que la chanteuse entretient. Plusieurs l’ont noté à sa sortie: le titre aurait facilement pu être le thème d’un prochain James Bond. Plus organique mais toujours aussi vintage, West Coast propose des couplets teintés de R&B sur une batterie digne de la fin des années 60. Les refrains changent complètement d’univers; une mélodie très planante s’assoit sur un rythme half tempo qui n’est pas sans rappeler Sweather Weather de The Neighbourhood. Le contraste est bien réussi et adhère à merveille avec la thématique d’amour bad boy que suggère les paroles. Mention spéciale au radio mix disponible sur la version deluxe; différent quant à la production, mais tout aussi remarquable.

Ultraviolence est un album envoûtant, élégant et violent qui s’inscrit dans la lignée de grandeur de Born To Die. Bien que les critiques avaient prédit son succès comme éphémère à ses débuts, Lana Del Rey nous prouve qu’elle est là pour rester. La chanteuse était de passage au Centre Bell au mois de mai et fera la tournée des festivals en Europe cet été.

Ma note: 9/10

-Critique écrite par Olivier Bibeau

Si tu as 99cennes à dépenser:

West Coast et West Coast (Radio Mix)

Shades of Cool

Ultraviolence

Voir aussi :

-Toutes les critiques CDs.

-Passenger au centre d’une pub virale du Super Bowl 2014.