Une semaine plus tôt que la date de lancement prévue, celui que l’on surnomme King Kendrick lance son troisième opus complet. Le titre? To Pimp a Butterfly, un jeu de mots avec le titre du livre emblématique To Kill a Mockingbird d’Harper Lee. Dans ce nouvel opus, Kendrick se dévoile plus engagé socialement que jamais, notamment face aux problèmes de gang persistants dans sa ville natale de Compton en Californie.
Critique CD – Kendrick Lamar « To Pimp a Butterfly »
Sur The Blacker the Berry, Kendrick s’attaque avec fureur à l’hypocrisie et au racisme sur un rythme boom-bap: « Came from the bottom of mankind / […] You hate my people, your plan is to terminate my culture / You’re fuckin’ evil I want you to recognize that I’m a proud monkey. » Il prend d’assaut le gouvernement américain qu’il qualifie de « DemoCrips » et « ReBloodlicans » sur Hood Politics, en référence aux clans californiens des Bloods et des Crips. La couverture de l’album elle-même représente le rappeur et son clan avec des liasses d’argent et des bouteilles d’alcool devant la Maison-Blanche.
Kayne West sur Twitter
Très diversifié en style, le hip-hop californien se métisse ici avec le jazz, le p-funk, le soul et l’électro. Le tout trouve un équilibre, une finesse et une modernité sans précédent. Dès sa sortie, l’album s’est hissé au sommet des palmarès. Déjà, les critiques acclament la nouvelle sortie: l’influent critique Will Lavin (Gigwise) l’a déjà proclamé comme un « évènement dans l’histoire du hip-hop ».
Le rappeur sera de passage au festival Osheaga cet été.
par Olivier Bibeau
Si tu as 99cennes à dépenser:
King Kunta
The Blacker the Berry
i
https://www.youtube.com/watch?v=6AhXSoKa8xw