Critique CD – James Vincent McMorrow «Post Tropical»

James-Vincent-McMorrow-Post-Tropical

EMI / Universal 2014

Près de quatre ans après Early in the Morning, l’irlandais James Vincent McMorrow surprend avec un changement d’orientation musicale assez important. Post Tropical est un album beaucoup plus soul que folk; on peut même admirer l’ajout de synthétiseurs et de drum machine (Roland TR-808) sur quelques titres. Si les ressemblances avec Justin Vernon (Bon Iver) frappent encore, c’est maintenant davantage le timbre de voix falsetto que le style de production qui sonne une cloche.

 

Critique CD – James Vincent McMorrow Post Tropical

Post Tropical a vu le jour dans une ferme de la ville déserte de Torneo, entre El Paso au Texas et la frontière mexicaine. Grandement inspiré par l’aspect surréel de l’endroit, James Vincent McMorrow y a installé son studio. Il y a écrit, composé et produit la totalité de son album et ça se ressent; la musique qui en résulte est amplement introspective, même nostalgique.

Cavalier ouvre le bal et frappe par sa sincérité. « I remember my first love. » La production très atmosphérique met l’émotion en évidence. La voix de James Vincent fait le travail; l’ambiance est installée pour la suite. Magnifique. Sur les pièces Red Dust et Look Out, on peut observer avec plus de précision le tournant électronique qu’entreprend Post Tropical. La première s’appuie sur une batterie électro R&B tandis que la deuxième est marquée par l’utilisation d’un synthétiseur très massif et brillant. À certains endroits, on a l’impression que ces sons électroniques vont en contradiction avec l’esthétique musicale que l’on a créée. C’est le cas du titre Gold et ses interventions de cuivres qui contrastent par leur pauvreté plastique. Sur le titre éponyme Post Tropical, James Vincent McMorrow offre une performance très intense et sentie ainsi qu’un bon équilibre entre les sonorités organiques et synthétiques. Un bon retour en force.

James Vincent McMorrow réussit à nous transporter dans son univers envoûtant avec son deuxième effort Post Tropical. C’est un album qui colle très bien avec la saison hivernale et les nuits de janvier. Notez que le chanteur s’arrêtera au Club Soda de Montréal le 3 avril prochain, quelques jours avant de participer au mythique festival Coachella en Californie.

Ma note: 7/10

– Écrit par Olivier Bibeau

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Cavalier

Post Tropical

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