Critique CD – Broken Bells “After the Disco”

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Columbia 2014

Danger Mouse est une véritable icône de la musique moderne. Fondateur du collectif Gnarls Barkley avec le chanteur Cee Lo Green, il est aussi et surtout un réalisateur très en vue; ses crédits incluent Demon Days de Gorillaz, Attack & Release de The Black Keys, Little Broken Hearts de Norah Jones et même le prochain U2. Avec James Mercer, chanteur de la formation The Shins, il forme depuis quelques années le duo indie/rock américain Broken Bells. Pour faire suite à un album éponyme acclamé mondialement par la critique, le collectif lance quatre ans plus tard le très attendu After the Disco. Le deuxième disque saura-t-il être à la hauteur du premier?

Critique CD – Broken Bells “After the Disco”

Comme son nom l’indique, l’album explore les sonorités de l’époque post-disco de la fin des années 70. Une abondance de synthétiseurs, de guitares ambiantes, de batterie très dry et d’harmonies vocales à la limite de la distorsion. Du rock alternatif si on tient à étiqueter. Point intéressant: sur plusieurs titres, on peut apprécier l’ajout d’un orchestre à corde et d’un choeur.  Même s’ils ne sont jamais vraiment mis de l’avant, ces suppléments permettent d’approfondir l’aspect spectral de la production.

Premier single de cet opus, Holding On for Life est véritablement la pièce maîtresse. C’est un midtempo qui s’assoit sur une batterie R&B assez caractéristique de Danger Mouse avec des harmonies vocales qui ne sont pas sans rappeler les Bee Gees. « You’re holding on for life, holding on for love ». Un thème assez complexe qui porte à réflexion; la solitude qui nous trouve lorsqu’on cherche l’amour au mauvais endroit. La pièce Leave It Alone aborde un style plus stripped down avec son instrumentation axée sur la guitare acoustique. On laisse davantage de place au chanteur avec une multitude d’harmonies vocales. Sur les titres Lazy Wonderland et The Remains of Rock & Roll l’orchestre et le choeur occupent une plus grande importance. La première est une pièce très lente et atmosphérique où l’on peut noter une certaine ressemblance au niveau mélodique avec les Beatles à l’époque de Sgt. Pepper’s. La dernière est, comme son nom l’indique, un titre rock plus sale avec des sonorités plus distortionnées. Le solo de guitare électrique à la toute fin image à merveille l’aspect de laisser-aller désiré par le groupe.

After the Disco marque un retour très réussi pour le duo américain Broken Bells. Le groupe sera de passage au Métropolis de Montréal le 4 mars prochain. À ne pas manquer!

Ma note: 8/10

– Écrit par Olivier Bibeau

Si tu as 99cennes à dépenser:

Holding On for Life

Lazy Wonderland

Leave It Alone