Coeur de Pirate et Les Soeurs Boulay quittent la maison de disque Dare To Care après les allégations envers son président

coeur de pirate les soeurs boulay

Dare To Care, l’une des plus importantes maisons de disque au Québec, est pris dans deux histoires d’allégations sexuelles. La première concerne Bernard Adamus, alors que la seconde est à propos de son président Eli Bissonnette. Ce dernier est aussi le président de l’ADISQ.

Coeur de Pirate et Les Soeurs Boulay, qui avaient comme gérant Eli Bissonnette chez Dare To Care, sont sorties dans les dernières minutes pour annoncer qu’elles rompaient leurs liens professionnels avec Eli et Dare To Care.

Béatrice Martin a affirmé qu’elle avait elle-même été victime d’agressions sexuelles à plusieurs reprises. Elle a longtemps voulu croire en la personne qui a cru en elle [Bissonnette] et qu’elle se “sent coupable de l’avoir fait”.

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K Merci là. Je change de gérance, salut.

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Les Soeurs Boulay, de leur côté, ont publié un texte qui mentionne qu’elles étaient au courant des agissements et qu’elles ont joué à l’autruche par peur “d’y perdre des plumes”.

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Eli Bissonnette quitte Dare To Care

Eli Bissonnette a mentionné qu’il était au courant des rumeurs concernant Bernard Adamus, mais qu’il n’a jamais versé de somme d’argent pour faire taire quelqu’un.

Il y a d’ailleurs 2 témoignages sous la publication originale de Bissonnette. Le premier est une ancienne employée qui résume une partie du climat chez Dare To Care et l’autre une artiste qui était signée en booking chez Dare To Care. C’est à lire sous la publication originale de Bissonnette au bas de l’article.

Voici le texte d’Eli Bissonnette :

Je vous écris aujourd’hui pour faire suite aux dénonciations concernant Bernard Adamus, à la décision de Dare To Care Records de s’en dissocier, aux commentaires qui s’en sont suivis, et aussi pour m’excuser personnellement.

J’ai lu les dénonciations sur les réseaux. J’ai été indigné. J’ai eu honte de ne pas avoir agi plus tôt. J’ai pris hier la décision de rompre tous mes liens d’affaires avec Bernard Adamus. Est-ce que j’étais au courant des rumeurs le concernant? Oui. Est-ce que j’ai déjà essayé de creuser pour comprendre à quoi on faisait face? Oui, mais pas assez. Est-ce que je savais tout? Non. Est-ce que j’ai déjà essayé de faire taire qui que ce soit? Non. Est-ce que j’ai déjà versé une somme d’argent pour faire taire quelqu’un? Jamais de la vie ; je n’aurais pas pu me regarder dans le miroir. Est-ce que j’ai pris la décision de continuer à travailler avec Bernard Adamus? Oui. Est-ce que c’était une erreur? Oui. Je la dénonce et l’assume. Je condamne toute forme de violence. J’aurais dû agir plus tôt, je m’en excuse. Je reconnais qu’en n’agissant pas, j’ai été complice de tout un système qui maintient les victimes dans le silence.

Dans un deuxième temps, je sens aussi le besoin de présenter des excuses personnelles pour mon propre comportement. Comme plusieurs, j’ai appris énormément ces derniers temps sur mes privilèges. L’un de mes nombreux privilèges, duquel je n’étais pas conscient à une certaine époque, est que je profite d’une certaine notoriété. Mon rôle de président au sein d’une maison de disques établie m’offre un passe-droit insidieux et malsain : je représente une figure d’autorité. Je réalise maintenant à quel point, vu mon statut, certains de mes agissements, remarques, relations n’étaient pas forcément d’égal à égal : je suis le président d’une compagnie de disques. Je peux signer un artiste ou non, embaucher une personne ou non, donner du travail à un travailleur autonome ou non. Pour ces raisons, certaines personnes peuvent être intimidées par moi ou avoir peur de me déplaire. Je n’ai jamais volontairement utilisé ce privilège et je n’ai jamais voulu rendre qui que ce soit inconfortable, mais suite à ma réflexion de la dernière année, je ne peux nier que ça s’est produit. Je m’en excuse sincèrement et je prends l’engagement d’agir avec une extrême vigilance, en n’oubliant jamais mes privilèges et en ne minimisant plus jamais leur impact. J’ai entrepris une démarche depuis maintenant quelques années pour briser mes patterns et prendre conscience de mon statut dans mes relations.

Je souhaite poser des actions concrètes pour continuer ma réflexion, mon cheminement personnel et pour lutter contre ce système d’abus sur lequel j’ai trop longtemps fermé les yeux. C’est donc par respect pour les artistes et employés de DTC, et pour m’assurer que leur travail et leur réputation soient totalement dissociés de mes paroles ou des gestes que j’ai posés qui n’ont pas été à la hauteur de mes responsabilités, que je me retire dès aujourd’hui et pour une durée indéterminée de mes fonctions chez DTC.

Si qui que ce soit lit ceci et ressent le besoin de me parler, je suis ouvert.

Encore une fois, je vous offre mes plus sincères excuses.

 

Mise à jour : Eli Bissionnette a supprimé sa publication suite aux nombreux commentaires contre lui. L’ADISQ a aussi banni Dare To Care ainsi que Bernard Adamus. Le compagnie de disque et l’artiste ne pourront plus recevoir de prix dans le futur.

 

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Pendant ce temps, Bernard Adamus est sorti publiquement pour commenter les allégations à son endroit.

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