À chaque fois que j’écoute un de ces albums, une foule de souvenirs s’entremêlent dans ma tête et me donne, immanquablement, un sentiment de réconfort. De longues heures sur la route pour aller voir mes grands-parents à Chicoutimi, du Harmonium à tue tête mêler au paysage du parc des Laurentides. Nous avons tellement de chance d’avoir de si bons artistes, qui ont marqué l’histoire et font aujourd’hui partie du patrimoine. Voici mon top 5, pour que vous aussi puissiez renouer avec vos doux souvenirs d’enfance ou tout simplement vous rappeler à quel point on en fait, de belles choses au Québec.
1. Daniel Bélanger
À ses débuts, quand il n’avait que 22 ans, Daniel Bélanger forme le groupe Humphrey Salade qui se produit principalement sur la scène montréalaise. C’est en 1992 que l’artiste prend son envol; il lance son premier album solo, les insomniaques s’amusent qui atteint le palmarès de la musique francophone au Québec. En un an, il obtient un disque platine avec plus de 100 000 albums vendus. Son succès n’est tellement pas étonnant. Grand sentimental, ses paroles sont à la fois juste et profonde. Ma préférée restera toujours “la folie en quatre“. La puissance des mots me transporte à chaque fois dans son univers sensible et poétique.
2. Offenbach
Populaire vers la fin des années 70 et le début des années 80, Offenbach ont composés des succès qui deviennes rapidement des classiques au Québec. Avant de se séparer en 1985, le groupe donne deux derniers grands spectacles sur les scènes du Colisé de Québec et du forum de Montréal. Je ne compte plus le nombre de fois ou j’ai écouté le DVD de ce dernier spectacle, au Forum. J’ai des frissons à chaque fois. L’ambiance qui plane, la foule, Gerry Boulet, tout est parfait. Ma perf: Je chante comme un coyote. À voir absolument : le film Gerry. Mario Saint-Aman est tout simplement extraordinaire dans le rôle de Gerry Boulet. Un film tellement bien fait qui nous permet de comprendre la réalité des musiciens il y a 30 ans.
3. Les colocs
Le groupe est formé par André Fortin (Dédé) en 1990 et se produit intensivement dans les bars et les clubs du Québec, puis décroche un contrat et enregistre leur premier album, Les Colocs, qui rencontre un succès phénoménal dans la province. Après la mort de l’harmoniciste et meilleur ami de Dédé, Patrick Esposito di Napoli, ils lancent un autre album, Atrocetomique, lancé le soir du référendum de 95. J’ai toujours aimé les Colocs, mais j’ai eu un coup de foudre après avoir écouté Dédé à travers les brumes. J’ai compris d’où ils venaient, et leur musique en est tellement représentative.
4. Harmonium
Harmonium. Si j’avais à choisir une seule mélodie à écouter pour le reste de ma vie, c’est serait “l’heptade” d’Harmonium. Depuis que je suis toute petite, Harmonium m’a accompagner dans toutes les phases de ma vie, sans jamais prendre le bord, peut importe si j’écoutais Britney Spears ou Avenged Sevenflod. Jamais un album ne m’a paru si complet, si exactement parfait. Et je ne pense pas être la seule, car les trois albums studio du groupe ont été inclus dans la liste des meilleurs disques canadiens de l’histoire dans le livre The top 100 Canadian albums, publiés en 2007 par le journaliste Bob Mersereau.
5. Beau Dommage
Groupe formé en 72, dont tous les disques atteignent le statut enviable de Disque d’or (au moins 50 000 exemplaires vendus). J’ai toujours un pincement au coeur lorsque j’entends “23 décembre” jouer pour la première fois à la radio durent le temps des fêtes. Il y a quelque chose de rassurent dans Beau Dommage. Que si un jour les stations populaires arrêtaient de mettre “La complainte du phoque en Alaska” ou “Ginette“, le soleil ne se lèverait plus et la terre arrêterait de tourner.