Les radios du Québec veulent réduire les quotas de chansons francophones

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Le débat est recommencé. Les radios du Québec veulent réduire les quotas de chansons francophones qu’elles doivent passer sur leurs ondes. Le CRTC doit trancher à l’hiver 2021.

C’est loin d’être la première fois que le dossier passe devant le CRTC. En 2015, les plus importantes stations de radio du Québec comme, Énergie, Rouge FM, WKND, Rythme FM et autres s’étaient associées pour demander de faire passer le quota de chansons francophones à 35%. Cela avait été refusé.

Le quota actuel est à 65% de chansons francophones de 6h00 à minuit ainsi que 55% aux heures de grandes écoutes entre 6h00 et 18h00.

D’un côté, l’ADISQ se défend ardemment, en mentionnant que cette demande est “totalement irrecevable”.

De l’autre, les radios affirment qu’elles voudraient mieux représenter les goûts des auditeurs. En 2014, la musique francophone comptait pour 35% des albums vendus au Québec.

Selon la proposition des radios en 2015, le quota de 35% aurait été élargi les weekends. La musique francophone ne disparaitrait pas des ondes, mais elle serait beaucoup moins entendue.

On ne sait pas encore quel sera le quota proposé par les radios dans les prochaines semaines. Elles ont jusqu’au 1er février pour faire leurs demandes au CRTR.

Solange Drouin, la directrice générale de L’ADISQ, s’est entretenue avec La Presse. Voici ce qu’elle avait à dire sur le sujet :

« C’est un dossier primordial pour nous en raison de l’importance que la radio peut jouer dans la vie des artistesL’objectif est même de raffiner les quotas, de les rendre plus efficaces. Encore aujourd’hui, la radio demeure un outil de découvrabilité et de mise en valeur des artistes qui est encore très performant. Si on diminue l’exposition [de la musique francophone], moins d’artistes vont en bénéficier. »

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Elle a raison. Les redevances versées par les radios aux artistes du Québec sont importantes. Plusieurs artistes peuvent vivre de la musique en radio avec ces quotas.

En même temps, les radios musicales du Québec luttent contre tous les services de streaming comme Spotify et Apple Music. Il est donc de mise de mieux représenter les goûts des auditeurs.

En 2015, l’ADISQ avait suggéré de diminuer le quota de musique francophone de 65% à 60%. Ceci était à condition que les 5% de réduction soient plutôt dédiés aux artistes locaux qui chantent en anglais ou d’autres langues.

Bref, ce sera à suivre dans les prochains mois. Aucune station de radios n’a confirmé les demandes qu’elles feront au CRTC en 2021.

[Via La Presse]